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Chaleur au travail : ce que change (vraiment) le décret 2025-482

Travailler quand il fait chaud, ce n’est pas juste désagréable. C’est un risque professionnel majeur, désormais mieux encadré grâce au décret n° 2025‑482 du 27 mai 2025, qui impose de renforcer la prévention face à la chaleur au travail.

À partir du 1er juillet 2025, toutes les entreprises devront intégrer ce risque dans leur organisation du travail, leur DUERP, et leurs pratiques quotidiennes.

Ce décret concerne tout le monde : pas seulement les métiers “extrêmes” déjà bien identifiés (fonderie, verrerie, soudure…), mais surtout les postes à température ambiante normale, où la chaleur devient un danger ponctuel. C’est justement parce qu’ils sont souvent oubliés dans l’évaluation des risques que le législateur a agi.

Pourquoi ce décret était nécessaire

En 2023, la France a connu 19 jours de canicule. En 2024, 27 jours. Et demain ?

Les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes et plus longues. Même dans des ateliers habituellement tempérés, les conditions peuvent devenir critiques en quelques jours. Or, ces situations ne sont pas toujours couvertes dans le DUERP.

Le décret 2025‑482 change la donne : il oblige à anticiper et formaliser les mesures de prévention contre la chaleur au travail.

Ce que tu dois mettre en place

1. Intégrer le risque chaleur au travail dans le DUERP

Le DUERP doit prendre en compte les effets des fortes chaleurs sur les conditions de travail, même de manière saisonnière. On parle bien ici d’ateliers, de zones de stockage ou de bureaux techniques qui deviennent pénibles en été.
Exemple: un atelier de montage non isolé peut dépasser les 34°C l’après-midi en juillet. Si rien n’est prévu, le risque n’est pas maîtrisé. Il doit figurer dans le DUERP avec des mesures concrètes.

2. Réorganiser le travail en période chaude

Le décret impose d’adapter le travail quand les conditions deviennent difficiles. Horaires, pauses, tâches physiques : tout doit être pensé pour limiter l’exposition.
Exemple: dans un petit site de conditionnement, tu peux avancer le début de poste à 6h30 et réserver l’après-midi aux tâches les moins exigeantes. Même logique dans une imprimerie artisanale ou un atelier de câblage.

3. Prévoir l’accès permanent à de l’eau fraîche

Tu dois mettre à disposition de l’eau potable, fraîche et en quantité suffisante. En l’absence d’eau courante, le décret impose au moins 3 litres par personne et par jour.
Exemple: une simple fontaine à eau en salle de pause ne suffit pas toujours. Une glacière électrique ou des bouteilles d’appoint dans les zones chaudes sont parfois nécessaires.

4. Fournir des équipements adaptés

Les EPI ne concernent pas que les chantiers extérieurs. Des vêtements respirants, des protections solaires ou des casquettes peuvent être nécessaires selon les postes.
Exemple: dans un atelier d’électronique, prévoir des blouses plus légères et respirantes pendant les pics de chaleur. Sur un quai de réception semi-ouvert, une casquette et des lunettes anti-UV peuvent s’imposer.

5. Sensibiliser les équipes

Informer, c’est prévenir. Tes équipes doivent savoir reconnaître les signes d’alerte et connaître la conduite à tenir.
Exemple: un briefing sécurité quotidien pendant les épisodes de chaleur, un affichage simple dans l’atelier, et un relais interne (chef d’équipe, référent sécurité) peuvent suffire à structurer la prévention.

6. Adapter les postes pour les personnes vulnérables

Femmes enceintes, salariés âgés ou atteints de pathologies chroniques doivent faire l’objet d’une vigilance particulière.
Exemple: une opératrice enceinte peut temporairement passer sur des tâches administratives en local climatisé ou en télétravail, selon les possibilités.

chaleur au travail

Focus : comment intégrer le risque chaleur au DUERP

Le décret 2025-482 impose d’évaluer les risques liés aux fortes chaleurs, et de les intégrer clairement dans le Document Unique. Ce n’est pas une simple mention générique : il faut que ce soit concret, localisé et activable.

Voici comment faire en pratique :

1. Identifier les postes exposés ponctuellement

Pas besoin qu’il fasse chaud toute l’année : on cible ici les postes qui deviennent pénibles en période de canicule, par exemple :

  • Atelier sous toiture non isolée
  • Poste à proximité d’une baie vitrée plein sud
  • Zone de conditionnement sans ventilation
  • Quai semi-ouvert utilisé en plein après-midi

2. Évaluer les effets de la chaleur

Pour chaque poste, pose-toi les bonnes questions :

  • Quelle température peut-on atteindre ?
  • Y a-t-il un effort physique ou une posture contraignante ?
  • La chaleur peut-elle augmenter un risque déjà présent (chute, perte d’attention, déshydratation…) ?
  • Y a-t-il des personnes plus vulnérables sur ce poste ?

3. Définir des mesures claires

Le DUERP doit prévoir des mesures adaptées, activées dès que les conditions se dégradent :

  • Décalage des horaires
  • Allègement des cadences
  • Mise à disposition de brumisateurs ou ventilateurs
  • Zones de pause fraîches accessibles
  • Aménagement de poste temporaire

4. Planifier la mise en œuvre

Un risque évalué sans mesure concrète n’a pas de valeur. Précise dans le DUERP qui fait quoi, à quel moment, et avec quels moyens. Pense aussi à :

  • Anticiper l’achat de matériel (glacières, fontaines mobiles, vêtements techniques)
  • Prévoir des points de contrôle simples (relevé température ambiante, ressentis des équipes)
  • Former les encadrants à déclencher les actions prévues

Reconnaître la chaleur comme un risque à part entière

Le décret 2025-482 ne vient pas révolutionner le droit du travail. Il rappelle une évidence souvent négligée : la chaleur est un risque professionnel à part entière, pas un simple inconfort passager. Ce texte ne cible pas les métiers déjà exposés à des températures extrêmes – ceux-là sont, en principe, déjà couverts. Il vise les postes ordinaires, dans des entreprises ordinaires, où la chaleur devient un danger quand personne ne l’avait vraiment anticipée.

Intégrer ce risque dans le DUERP, adapter l’organisation, fournir de l’eau, revoir certains EPI, sensibiliser les équipes : ce sont des mesures simples, mais qui demandent de la cohérence. Ce décret pousse les employeurs à regarder leur réalité de terrain en face, et à ne pas attendre qu’une canicule ou un malaise rappelle que le “bon sens” ne suffit pas toujours.

Face au changement climatique, la prévention n’est plus une option : elle devient un réflexe à ancrer dans chaque entreprise, quelle que soit sa taille. C’est le sens de ce texte, et c’est ce qu’il nous appartient, à tous, de mettre en œuvre dès maintenant.

Elio

Elio t’aide à garder la tête froide

Moi, Elio, je préfère les eaux tempérées à un poste de travail qui surchauffe… Et crois-moi, quand la température monte, mieux vaut être bien préparé. Chez ELIOPOLIS, on ne se contente pas de parler prévention : on forme, on accompagne, on audite, toujours avec pragmatisme et bon sens. La chaleur n’attend pas, alors autant s’équiper intelligemment pour travailler sereinement, même en plein été.

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